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Conflit articulaire

Conflit articulaire

De quoi s’agit-il?

Ce type de conflit se définit par le contact anormal de structures articulaires. Généralement, une d’entre-elles se coince dans l’articulation, entraînant des douleurs. Ces conflits peuvent être liés à des structures osseuses ou fibreuses et toucher la partie antérieure ou postérieure de la cheville.

 

conflit articulaire cheville
  • Fig 1

    présence d’ostéophytes(spicules osseuses) sur le talus et le tibia

  • Fig 2

    en flexion dorsale, les ostophytes entrainent un conflit douloureux lors de leur contact

Conflit antérieur :

Il s’agit du conflit le plus fréquent. Il en existe deux formes.

La première est due au conflit entre des excroissances osseuses (ostéophytes) situées sur le tibia et/ou le talus. Lors de l’extension de la cheville, ces structures rentrent en contact les unes avec les autres, entrainant perte de mobilité et douleurs. Ces ostéophytes peuvent être dus par exemple à des traumatismes, à la pratique de certains sports à risques (football, etc.) ou à une arthrose de cheville.

  • Fig 3

    Ligament latéral (ici le ligament de Bassett) épaissi et conflit avec le talus sous-jacent.

La seconde forme implique cette fois-ci un conflit lié à une structure molle et non osseuse. Elle touche principalement la partie latérale de la cheville et se rencontre généralement chez les patients ayant souffert d’entorse de cheville ou d’instabilité. Dans ce cas, on note un épaississement d’une ou plusieurs structures ligamentaires qui peuvent se coincer lors des mouvements de la cheville ou frotter sur les surfaces cartilagineuses articulaires. Il s’agit d’une cause fréquente d’entorses évoluant mal.

Conflit articulaire cheville - syndesmose lésée
Conflit articulaire cheville postérieur
  • Fig 4

    os trigone (en vert) situé derrière l’astragale.

  • Fig 5

    en flexion plantaire de cheville, l’os trigone entre en conflit avec la partie postérieure du tibia et du calcanéum

Conflit postérieur :

Il s’agit généralement d’un conflit dû à un os surnuméraire (os trigone). Présent chez 15% de la population, il occupe une place importante de la partie postérieure de la cheville. En cas de flexion de cette articulation, l’os trigone peut entrer en conflit avec la calcanéum ou le tibia et se léser voir se fracturer. Il s’agit ici d’une atteinte typiquement chronique qui peut toucher d’autres structures comme le fléchisseur du gros orteil ou la capsule articulaire.

Présentation clinique

La présentation dépend naturellement du type de conflit et de sa localisation. Il y a souvent une sensation de « coincement » ou de blocage de la cheville.

Lors de conflits antérieurs, le patient décrit généralement une douleur précise soit antéro-latérale (vers l’extérieur de la cheville) soit antéro-médiale (vers la partie intérieure de la cheville). Elle est aggravée par la flexion dorsale, l’exercice et souvent par l’utilisation d’escaliers. On notera généralement dans l’historique des entorses de cheville ou la pratique sportive comme le football.

Les conflits postérieurs sont plus rares et plus difficiles de diagnostic. On note généralement des douleurs postéro-latérales en cas de conflit dû à un os trigone ou postéro-médiales dans les cas de conflit du tendon fléchisseur du gros orteil. Les danseuses sont les personnes les plus fréquemment touchées par ce type de lésion étant donné les contraintes très importantes qu’elles font subir à leurs chevilles (position de pointes et demi-pointes).

Bien qu’un examen spécialisé et un bilan radiographique permettent habituellement de poser le diagnostic, on complétera souvent l’examen par un scanner ou une IRM afin de déterminer la nature exacte de la lésion et si d’autres pathologies doivent être prises en charge (lésions cartilagineuses, etc.).

Quand voir un spécialiste

Il est conseillé de demander un avis spécialisé en cas de  douleurs de cheville récidivantes.

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